Les questions de vos représentants CGT

CGT : Le groupe resterat-il indépendant ? Sera-t-il remanié ?

Direction :  A court terme, il n’est pas envisagé de refusionner Atos et Eviden. Pour les rapprochements  juridiques avec Onepoint, on n’a pas la réponse actuellement.

CGT : Le groupe entre dans une nouvelle phase judiciaire : la procédure de sauvegarde accélérée. Quels sont les risques ?

Direction ; cette étape est purement administrative, la procédure est à l’amiable. Cela peut prendre du temps car les tribunaux sont saturés. Actuellement tout est aligné, les créanciers se sont engagés, tout le monde signera un protocole d’ici fin juillet.

CGT : Dans l’offre de Onepoint, il y a des promesses de progression de la marge d’exploitation qui passerait de 214 à 830 Millions € en 3 ans. C’est une multiplication miraculeuse par 4, c’est aussi ce que proposait le fameux projet de scission ! Comment cela peut être crédible ?
Direction : Le plan reste ambitieux et on n’a pas le choix :  toute société privée doit être profitable pour durer. Des clients nous remontent des messages de soutien. Il faut que notre note de crédit revienne à un niveau plus appréciable mais cela ne se fera qu’après la restructuration. En France notre activité est consacrée à 60% au secteur public.
Pour nos clients finances et banques, il y a la nouvelle norme DORA (Digital Operational Resilience Act) qui s’appliquera en janvier 2025 et qui comprend entre autres une gestion des risques liés aux prestataires de services IT. Atos a besoin d’une note supérieure financière pour répondre aux offres.

CGT : Est-ce que d’autres entités Atos seront vendues ?

Direction : La position de David Layani depuis le début de l’année est claire : il faut arrêter de vendre des morceaux du groupe pour continuer à offrir aux client un service de bout en bout.

CGT : Quels sont les engagements sociaux formels sur les emplois et les droits des salariés ?

Direction : David Layani dans son offre et dans la presse le répète : il veut préserver le périmètre et les emplois. Dans le journal Les Echos, le repreneur s’engage à la création de 2000 emplois net sur les 2 ans en France. Onepoint continuera à travailler avec le Conseil d‘administration afin d’affiner l’offre.

La situation : Analyse de vos représentants CGT

Entre les processus juridiques, administratifs, judiciaires, sans oublier les négociations qui se poursuivent sur et autour de l’offre, la reprise d’Atos par Onepoint va prendre du temps, au minimum 6 mois voire 1 an, afin d‘espérer une situation peut-être en progression…

Mais ce temps de transition sera vorace en fonds de fonctionnement, le fameux cash. Et cet argent sera un nouvel emprunt, l’apport annoncé par Onepoint ne suffisant pas à couvrir les besoins nécessaires du groupe sur la période… Cet argent est maintenant cher pour Atos, suivant sa note risqué CCC attribué par les agences de notation, c’est du 15% d’intérêt… Autrement dit, la reprise d’Atos par Onepoint n’occulte pas pour de longs mois le sujet crucial de la dette et du besoin de cash.

En parade, il y a bien entendu les mêmes mots d’ordre de mobilisation de notre management : offshorisation, amélioration, progression, réduction !!! En bref, toujours les mêmes pressions drastiques sur les salariés depuis des années par une direction toujours enthousiaste… à nous conduire dans le mur !

La situation dramatique de faillite pourrait donc se représenter à nouveau à court/moyen terme…
Pour le moment, le mur de dettes qui arrivait au 1er janvier 2025 est abaissé, décalé dans le temps, mais pas arasé…