En octobre 2021 Atos a voulu externaliser – vendre à une entreprise tierce – une partie des activités Infrastructure (DCH bridge, 220 salariés) . L’objectif non avoué était d’être en phase avec des objectifs comptables de rentabilité que nous jugions intenables et néfastes pour les salariés. S’en est suivi, jamais vu chez Atos, une grève, des manifestations, une pétition largement relayées par la presse nationale. La direction a reculé en repoussant puis « suspendant » cette cession.

Rebondissement : en réponse à une question de notre représentant CGT au SEC du 07/09/2022 (Comité de représentants des salariés d’entités européennes) concernant l’avancement du projet ARAL un haut dirigeant d’Atos répond :

« J’ai toujours été contre cette externalisation et j’ai eu raison car le marché nous demande de plus en plus du DC et Cloud souverain. Ce qui était à vendre hier est maintenant devenu un objet de valeur. Ce projet est abandonné. »

 Une nouvelle fois il faut rendre hommage aux salariés du feu « projet Aral » qui part leur mobilisation collective et unitaire n’ont jamais voulu accepter ce qu’on leur présentait comme une opportunité.  Ils ont refusé cette injonction « There is no alternative » qui ne résistait à aucune analyse économique et humaine sérieuse.

Ils se sont battus contre la tentation d’imaginer une solution individuelle à la menace qui pesait sur leur emploi en privilégiant une opposition frontale et collective.

Quels bilans tirer de « cette mésaventure » :

Une chaine managériale décrédibilisée par le top management, des équipes de travails DCH décimées, des salariés qui n’ont plus confiance dans le récit porté par la direction et dont la santé au travail a été directement impactée.  Des clients qui ne croient plus aux sirènes commerciales de l’entreprise….

On aurait presque envie d’en rire, mais face aux dégâts causés par ce fiasco imaginé par une équipe de « fins stratèges » toujours aux commandes de l’entreprise on continue d’avoir peur car en matière d’amateurisme social le pire reste définitivement une option aux mains de la direction.

LA GREVE A PAYE.

Aral se termine mais la restructuration du groupe en deux entités commence, appuyons nous sur nos victoires passées pour préparer ensemble l’avenir des salariés d’Atos.