Dans ses communications de 2022, Atos nous annonçait que les « collaborateurs » Syntel faisaient désormais partie du groupe : on était content de l’apprendre, après plusieurs années et un cout d’achat ayant plombé les comptes, il était temps de les intégrer pour débuter les synergies annoncées à l’époque…

Correction d’importance : à la CGT nous n’employons pas le vocabulaire honnis des dirigeants néo-libéraux et pour nous il n’y a pas de « collaborateurs ; Atos emploie ce mot de « fausse complicité », le code du travail dit Salariés qui signifie un contrat de subordination, ce qui est exactement la réalité…La syntaxe a son importance et c’est par elle que commence la propagande. Que l’on sache, le droit n’a jamais utilisé ce mot, aux connotations historiques nauséabondes par ailleurs.

Autre pépite, un entrefilet sur les « 1000 et une façons de dire merci » et la communication non violente. On rappellera utilement à la direction, qui semble l’avoir oublié, que parmi ces différentes formes de remerciement, la reconnaissance du travail accompli par l’écoute des salariés qui connaissent le terrain, ou par des compensations sonnantes et trébuchantes est la première attente forte !

Quant à la communication non violente, la direction devra balayer devant sa porte : comment qualifier, sinon de TRES violente et totalement irrespectueuse, l’annonce d’externalisation en 2021 faite à plus de 200 salariés concernés par le projet Aral. Rappelons que ces derniers avaient en moyenne 20 ans d’ancienneté, étaient souvent âgés de 50 an ou plus et avaient beaucoup sacrifié leur vie privée pour répondre aux exigences du travail posté et en astreintes. Quel beau remerciement et quelle douceur dans les intentions !

Enfin, dans la série « peur de rien », un programme de cooptation pour lequel les heureux lauréats se voyaient remettre, au fil des étapes de l’embauche du filleul, un sac en cuir puis un smartphone ou une tablette et enfin un bonus de 1000€ ! C’est mieux que le loto et ça compense la stagnation de votre salaire depuis des lustres. Atos réinvente le camelot du marché en version digitale high tech. Le recrutement est vraiment en berne pour en arriver là. Ce n’est pas faute d’expliquer depuis des années à la direction que ses méthodes de management, sa politique salariale, son organisation du travail et son arrogance nuisent au développement ou au maintien de l’attractivité du groupe…

Et si tout cela ne vous a toujours pas convaincu, vous pourrez toujours faire une « pause méditation en pleine conscience guidée » (ça ne s’invente pas), avec quelques gourous bon teint Atos qui vous prêcheront la bonne parole.