La direction a lu une déclaration dans toutes les instances de représentation du personnel en ce début mars, la presse ayant appelé le service de communication d’Atos pour confirmer des nominations dans les futurs organigrammes. Ces informations venaient juste d’être envoyées aux Comités Sociaux et Economiques. La direction se dit « scandalisée » par la divulgation de données dites confidentielles, de fuites immédiates dès qu’un document Atos est produit, et déclare ne plus avoir confiance dans les instances du personnel. Elle annonce des poursuites juridiques contre les méchants  informateurs. N’est-ce pas aller un peu vite en besogne que d’accuser sans preuve les représentants du personnel ? Ce qui souligne bien les préjugés de la direction et son manque de respect !

La loi s’applique à tous et lorsque le président du conseil d’administration ou les dirigeants s’expriment dans la presse et divulguent des informations dont les représentants du personnel n’ont pas eu connaissance comme, pourtant, l’oblige la loi, là, il n’y a pas de scandale ! Lorsque des informations comptables de haut niveau sont éditées et connues du public, visiblement en provenance du sérail de la direction, il n’y a pas d’illégalité ! Lors de l’information-consultation sur la scission, tous les documents de la direction Atos étaient classés abusivement confidentiels, l’avocate du CSEC a dénoncé cette manœuvre. Là encore, pas de déclaration offensée de la direction !

La prétention et le cynisme de quelques dirigeants imbus d’eux-mêmes les empêchent de voir la réalité et de comprendre l’objectivité de la presse. Comment les journaux ne rendent-ils pas compte de cette entreprise merveilleuse qu’est Atos ? Le journal Capital – orienté comme son nom l’indique – a publié en février le classement des 40 entreprises en France les mieux notées par les salariés de la high-tech. On y trouve nos concurrents comme Cap Gemini mais point d’Atos…Pourtant, malgré un taux d’abstention majoritaire, l’enquête interne Great Place to Work 2022 fut dithyrambique pour l’entreprise.

L’une des sources doit obligatoirement se tromper, avec 1% d’augmentation individuelle (à la tête du client donc) annoncé en 2023, on ne peut qu’être satisfait. Ha l’ingratitude…

La direction déclare ne plus avoir confiance dans les instances, donc dans les représentants des salariés ! Ces derniers, eux, ont une profonde défiance vis-à-vis d’un haut management décrédibilisé ayant amené l’entreprise à la faillite puis à la scission, autrement dit au démantèlement et dépeçage du groupe. Avec des fortes menaces sur l’emploi annoncées par près de 800 « départs» en France en 3 ans.

Pas de déclaration offusquée de nos managers sur le sujet ? Ha ! dommage…