Reprenons la rue !

Il n’aura échappé à personne que le temps des élections présidentielle
et législatives est passé, balayant l’espoir pour beaucoup d’entre
nous de mettre un terme à la politique autoritaire et antisociale
du Président Macron.

Malheureusement, ce temps n’est pas arrivé. L’espoir soulevé
est retombé alors que l’abstention est toujours plus importante,
démontrant sans doute une perte de confiance des citoyen.nes.
Alors bien sûr, le camp du Président de la République n’a pas de
majorité absolue, et les propositions du gouvernement macroniste
ne seront plus validées sans discussion par un parlement aux ordres,
comme ce fut le cas lors de la précédente mandature.

Pour autant, même si la stratégie politique de la gauche actuelle
semble aller dans le bon sens, les forces progressistes restent
minoritaires et ne suffiront pas à faire entendre les revendications que
nous portons, comme la hausse du SMIC par exemple, qui semble
ne pas être un axe de lutte contre l’inflation, selon le gouvernement
actuel.

Par ailleurs, nous comprenons que les macronistes trouveront
facilement des alliances avec la droite et même l’extrême-droite
pour continuer à faire passer des lois de régression sociale,
donnant toujours plus à celleux qui en ont déjà trop, notamment
en désengageant toujours plus le service public de ses missions
au profit du privé.
Aussi, nous n’avons pas d’autre choix que de descendre à nouveau
dans la rue pour nous faire entendre, comme nous l’aurions fait de
toute façon, même avec un gouvernement plus progressiste, car
l’Histoire a souvent démontré que le mouvement syndical, par ses
grèves et ses manifestations, a toujours été utile pour obtenir la
plupart des conquis sociaux, quelles que soient les forces politiques
au pouvoir.
Dès la rentrée, nous nous devons donc de participer à toutes les
initiatives qui permettent de faire entendre nos voix, dès lors qu’il
s’agit de revendiquer des mesures pour pallier la vie chère qui
mine notre quotidien, conséquence d’une inflation induite par le
capitalisme contre lequel nous ne devons cesser de nous battre.
Et bien sûr, nous devons mobiliser tous.tes les salarié.e.s de nos
secteurs pour la grève et la manifestation interprofessionnelle du
29 septembre !

Cédric GIRARD, CGT Veritas, Membre de la CEX Fédération des Sociétés d’Etudes