Lors de la pandémie covid, le ministère de la santé a édité des consignes sur la mesure et le renouvellement de l’air des locaux professionnels. A 800 ppm (partie par million), seuil d’alerte, les locaux doivent être aérés. A 1000 ppm, seuil dépassé : évacuation des locaux. Une expérimentation a été menée par la CGT avec son propre appareil de mesures : à 5 dans un local de 25 m², le seuil d ‘alerte est atteint en 30 mn. Il suffit d’aérer la zone pendant 1 heure pour revenir à un taux normal.
Certains chefs d’établissement, sur leur propre initiative et/ou recommandation de vos représentants du personnel, ont décidé d’équiper leurs sites de capteur CO². On les en remercie. Le sujet est remonté en commission de santé et sécurité centrale pour une généralisation sur tous les sites. Les réponses de la direction furent évasives, confuses, pour, puis contre, puis action suspendue…
Le comble : on apprend que le service « Logistic and Housing » (vous remarquerez au passage la fatuité de cet anglicisme !) a interdit le déploiement des capteurs CO² sur les sites. On savait qu’Atos manquait d’oxygène, mais de là à priver les salariés des informations concernant la qualité de l’air dans les locaux de travail…
La direction a une marotte actuellement, vu le contexte malmené de l’entreprise : celle ne pas communiquer d’information « anxiogène ». C’est sûr, ne pas mesurer l’asphyxie ambiante est le meilleur moyen de ne pas alerter les salariés. Mais surtout de ne pas répondre à la loi en termes de sécurité, c’est-à-dire les obligations de l’employeur de prendre des mesures de prévention pour la santé…
C’est à ça qu’on reconnait une entreprise responsable,
pas d’anxiété pour les salariés alors que le chaos est provoqué par le management.