La « réforme » des retraites contre laquelle la CGT s’est battue sans relâche et qui a été adoptée par différents coups de force à la limite du respect démocratique, impacte la grande majorité des salariés Atos en contrat de génération. Il était prévu dans l’accord original une clause de revoyure en cas de changements légaux du système de retraite : à croire que la direction savait déjà à l’avance le sale coup qui nous attendait au détour d’un quinquennat dont on se serait bien passé…
Quoi qu’il en soit, malgré les demandes pressantes des organisations syndicales dés le début de l’année, la direction n’a activé cette clause que début juillet, laissant dans l’attente et l’anxiété tous les salariés concernés. Vous êtes nombreux à nous avoir interrogés sur son silence assourdissant qui a duré des mois. Et qui se poursuit pour une majorité d’entre vous, certains seulement ayant été (enfin !) contactés par leurs RH en fin d’été pour connaître leurs souhaits d’adaptation du contrat. Il était temps, cette première vague concernant tous ceux qui devaient partir initialement fin 2023 au plus tard. Six mois maximum pour faire les démarches auprès des organismes publics, c’est court !
Ca valait le coup d’attendre : pour 139 salariés dont les départs initiaux s’échelonnaient de 2024 à 2026, la direction propose, au mieux, d’allonger la durée du contrat pour atteindre le nouvel âge légal de départ comme pour un temps partiel classique, 80% payé 80% ou 50% payé 50%. Soit une perte de salaire de 10 à 15% par rapport aux conditions originales négociées. Au mépris de l’engagement pris par la société envers ces salariés qui s’étaient engagés à partir en retraite dés l’âge légal du départ à taux plein atteint. Cerise sur le gâteau pour 65 salariés actuellement en activité à 80% payés 90% et qui devaient partir en 2025/2026, la direction propose cyniquement d’abandonner l’étape suivante du 50% payé 65%, ou de le permettre mais avant de pouvoir bénéficier de la retraite progressive, ce qui représente une perte de salaire de 35% ! Sans tenir aucun compte des projets de vie élaborés suite à la signature de ces avenants !
Seuls points positifs (qui ne sont que le respect des engagements initiaux pris !), les avenants des 29 salariés qui devaient partir avant fin 2023 et qui devront effectuer entre 3 et 6 mois de plus seront étendus avec leurs conditions originales, donc sans perte financière. Et pour tous, le maintien des cotisations retraites à 100% sur toute la durée de temps partiel fin de carrière, pris en charge par l’entreprise autant pour les cotisations employeur que salariés, ainsi que le maintien de l’indemnité de départ en retraite sur la base du taux d’activité du salarié avant l’entrée dans le contrat de génération.
Atos bafoue son engagement et fournit un bilan chiffré faux et trompeur du maintien des contrats dans la formule initiale, basant ses calculs sur la totalité de la masse salariale concernée et non sur le seul surcoût lié aux bonifications de salaire sur les temps partiels fins de carrière.