De grossières explications pour un plan de licenciement  infondé

En plus de la schizophrénie du plan Genesis de super-croissance avec moins de salariés, les explications de la direction pour justifier le plan de licenciement sont aberrantes :

  • « Nouvelle réorganisation ». C’est juridiquement ce thème qui est l’alibi premier des licenciements. Mais regrouper des activités identiques (cloud, digital…) qui avaient été artificiellement et stupidement séparées dans le projet mortifère de scission (dépense de 1,4 milliard € pour rien !), ce n’est que revenir à l’état initial et au bon sens. Le mot réorganisation n’est en fait que l’effacement d’une stupidité monumentale de l’ex-gouvernance !
  • « Suppression des redondances par la nouvelle organisation One Atos ». Il faut arrêter l’intox ! Il n’y a jamais eu de doublement des fonctions Atos/Eviden. Au contraire la scission à enlever la mutualisation des équipes, on revient donc à des supports correctement dimensionnés.
  • « Diminution d’activités par la baisse de projets et des effectifs donc suppression de postes. » Cette logique serait à inverser si la direction était en symbiose avec le plan Genesis et les ambitions de croissance ! Plus de projets, plus d’effectifs, plus de chiffres, plus de progression ! C’est pourtant assez simple à comprendre !
  • « La vente de Bull SAS (périmètre des supercalculateurs) entraine une diminution de la charge » Mais en parallèle, le directeur de l’entité a déclaré début septembre, le besoin de 500 postes dont des fonctions supports. C’est incohérent que ces postes ne soient pas proposés aux salariés visés !
  • « Des activités de finance, RH sont déportées au Maroc, en Roumanie et en Bulgarie. » Il faudrait répéter à notre direction que les GDC (global delivery center) ne sont pas rentables (-76 Millions € de perte en 2023 et en 2024). Comment peut-on voir dans l’offshoring un salut financier alors que cela fait 25 ans qu’Atos pratique sans les résultats promis !
  • « Des prestataires consultants en remplacement des salariés licenciés ». Décidément, les directions n’apprennent rien. Elles s’engagent sur des prestations coûteuses extérieures plutôt que de garder les compétences en interne.
  • « Adoption croissante de l’IA et amélioration des outils Atos qui diminuent les effectifs. » Les spécialistes Atos IA intervenant en CSE (comité social et économique) ont été incapables de montrer un ROI (retour sur investissement) sur des projets IA… Et sans ironie,« simplification des outils Atos » n’est-il pas un oxymore ?!

Le tout fait un prétexte de décroissance car la gouvernance semble incapable de piloter un groupe de haute technologie complexe, et donc se met à son niveau de compétence, petit à petit, en effectuant des démantèlements du groupe…

Le coup d’IBM…

Pour justifier son plan de licenciement, la direction avance un argument : IBM France a supprimé en 2024, 200 emplois dans les fonctions supports avec toujours l’alibi de l’IA. Et donc Atos doit s’inspirer des tendances… La dernière fois que le groupe a copié IBM scindé de Kyndryl, c’était en 2022 pour la scission Atos / Eviden dont on connait l’échec ! Franchement, faut arrêter de consulter les mêmes cabinets de conseil qui dispensent les mêmes conneries !

Foncia, sort de ce corps !

En CSE on cause de l’appui des fonctions support (comme quoi il ne faut pas les licencier !) entre Atos et Bull SAS (supercalculateurs) qui est vendu à l’Etat. Un directeur répond : « Il y aura bien des services de support qui resteront à valider par le bailleur APE (Agence des Participations de l’Etat). » Nommer un actionnaire unique « un bailleur », ça y est, on est dans le vocabulaire immobilier à fond !