Lorsqu’en juin 2022 Atos annonçait sa scission, la presse employait le mot de « démantèlement » du groupe. La direction réplique « performance plus élevée des 2 nouvelles entités Atos & Eviden ! ». A la parution des comptes en 2023, les résultats ne sont pas au rendez-vous et la défiance s’aggrave.

Pour la préservation des emplois que défend la CGT, la direction lors de l’information-consultation auprès du Comite Social et Economique Central sur la scission a précisé officiellement qu’il y aurait 700 M€ d’actifs non stratégiques vendus afin de garantir les emprunts bancaires mais sans impacts sur la France. Elle a lourdement insisté sur le fait que les missions des salariés en France ne changeraient pas et qu’il n’y aurait pas de modification des conditions de travail. 800 départs « non contraints » sont tout de même prévus dans les 3 ans, sur les activités infogérance, où une partie importante de la population est éligible à la retraite.

Tout cela est écrit et fait partie du processus juridique obligatoire qui s’impose en sincérité, exhaustivité et loyauté des informations envers les représentants du personnel.

Or voilà que des actes de direction s’accumulent vers une menace directe sur l’emploi :

  • En avril 2023, la vente des activités Unify à Mitel concerne une vingtaine de salariés en France qui sont donc éjectés du Groupe. Pas d’impact, vraiment ?
  • En mai 2023, les représentants du personnel constatent que la direction refuse de fournir les informations sur les valeurs de cession des activités des sociétés juridiques françaises transférées dans le cadre de la scission et étudie une action en justice. Sincérité, vraiment ?
  • En juillet 2023, annonce de la vente d’Ecoact, actif pourtant déclaré stratégique, 200 salariés en France. Exhaustivité des cessions, vraiment ?
  • Le 28 juillet, après les résultats négatifs du premier semestre 2023, la direction annonce que 400 millions d’actifs supplémentaires seront vendus pour renflouer un peu les caisses… « Une nouvelle performance Atos » qu’ils disaient, sérieusement ?
  • Et le 2 août, annonce surprise de la vente de la moitié du groupe et abandon du plan de scission pour l’entrée prévue en bourse d’Eviden,, dans ce qui apparait comme une panique financière…

On assiste de fait à un effilochage des activités, dans un sauve-qui-peut improvisé et délétère avec toujours la recherche immédiate de cash sans aucune logique industrielle. C’est bien une vente par appartement du groupe dont il s’agit. Et la CGT craint que cela ne soit que le commencement…

Avec les risques de plus en plus forts sur l’emploi… Alertez les salariés Atos !