Atos a prôné depuis 2004 un plan massif d’activités off-shore avec des salaires à bas-coûts, 5 fois moins chers en Inde et 3 fois moins au Maroc par rapport à la France.
Atos tente de rajeunir depuis 2012 sa pyramide des âges par une politique salariale discriminante pour les seniors et l’embauche de la génération montante, évidemment à salaire plus bas : 22% de turn-over pour le groupe, 21% en France en 2022. Sans tenir compte de la qualité de production et des pertes de savoir-faire.
Atos réduit ses effectifs dans les pays à « hauts coûts salariaux » avec une perte de 30% des effectifs en France depuis 2014 : des réductions drastiques des équipes des fonctions supports, des déports d’activités en Pologne et en Bulgarie.
Atos est le chantre des réorganisations matricielles « rubik’s cube » depuis 20 ans. Avec l’emploi permanent de cabinets de conseil aux émoluments astronomiques, type Mc Kinsey, qui ont produit des fumeux fameux plans genre Top, Spring, et la scission et surement la cession…
Atos a été champion de la croissance externe avec une fièvre acheteuse de 22 sociétés entre 2019 et 2021, méthode – parait-il – garante du succès de premier mondial. On sait le résultat…
Atos depuis 2016 et de façon récurrente, a gelé ses investissements de R&D, ses moyens internes, ses déplacements, ses formations.
Atos depuis 2012 pratique un Great Place To Work dont les résultats sont toujours plus positifs d’année en année mais avec de moins en moins de participants (ceci explique peut-être cela…). Une société où il ferait bon travailler mais que fuient les salariés au point que 24% des effectifs sont des sous-traitants en France…
Atos avait promis une scission fabuleuse, le nouvel « eldorado » (de la méduse…). Pour le moment c’est le chaos et des difficultés sans nom pour les opérations.
Bilan de toutes ces splendides stratégies : les résultats financiers que l’on connait aujourd’hui !!
Atos s’est donc engagé en négociation exclusive avec le fonds EPEI pour la vente de la moitié du groupe prévue à fin 2023, afin de parer à un endettement insupportable…
Comment toutes ces actions ont-elles pu déboucher sur un tel désastre, la disparition d’un groupe mondial sur le secteur porteur des ESN ? Où sont donc passées les sommes astronomiques accumulées à forces d’économie répétées, martelées et généralisées ? A qui profite le crime ?
Ce n’est plus de la malchance, c’est de l’incompétence crasse voire de la dissimulation !
Les premières et souvent les seules victimes sont toujours les salariés !