Avec la réforme des retraites rejetée par les français mais imposée par le gouvernement, le régime de retraite Agirc-Arrco était sous la menace d’un hold-up de l’état pour soi-disant participer à « l’équilibre du système global ». La CGT avait averti : pas question de dégrader les droits des salariés du privé, l’Etat a voulu sa réforme et doit la financer autrement que sur le dos des salariés. Par exemple, en ponctionnant les 90 milliards d’exonérations de cotisations sociales pour les entreprises !

À l’issue d’une consultation de l’ensemble de ses fédérations et unions départementales, la CGT a décidé de signer l’accord Agirc-Arrco avec pour avancées :

  • une revalorisation de 4,9 % du montant des pensions, soit le niveau de l’inflation
  • la fin du malus de 10% (appliqué préalablement sur la retraite complémentaire pendant les trois premières années) à compter du 1er déc. 2023 pour les futurs retraités
  • la protection des retraites complémentaires vis-à-vis des réformes violentes d’allongement du temps d’activité

Cette signature s’accompagne d’une lettre de réserve sur la question des pensions toujours plus éloignées du salaire de fin de carrière. La réforme 2023, par ses effets néfastes pour des millions de futurs retraités, n’aura un impact complet qu’en 2032 sur l’Agirc Arrco. Il ne faut pas se leurrer, le gouvernement n’a fait qu’un repli tactique face au risque d’une motion de censure des députés. La menace existe toujours sur la tentation de se servir dans les caisses pour financer sa réforme et diminuer les prestations de retraite.

Pour garantir le maintien du niveau de vie, la CGT propose d’accroître les ressources de l’Agirc-Arrco, par exemple en augmentant le montant des cotisations patronales des entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale femmes/hommes.