Il n’y a pas eu d’enquête de satisfaction salariés 2023 chez Atos. Il est vrai que la situation ne s’y prêtait guère. Cette « méthode » de mesure de la qualité de vie au travail est un business, une certification payante dont une partie du contenu est définie par l’entreprise (!), et contribue aux indicateurs sociaux et à sa bonne réputation sur les grands marchés financiers.
A son lancement en 2012 chez Atos, la CGT s’est positionnée contre cette mascarade, mais sans faire une campagne active pour un boycott, gardant une certaine curiosité pour cette enquête à grande échelle lancée sur l’ensemble des collègues. Le résultat fut à la hauteur du paiement : Atos fut certifié GPTW ! Et les directions nationales et locales produisirent des analyses, des groupes de travail, des plans d’actions. Des indicateurs de suivi furent initialisés pour prendre en compte les retours terrains. Mais les salariés furent déçus.
Depuis 2013, la CGT appelle au boycott de la grand-messe qui apparait de façon flagrante comme une opération de com’, d’autant plus insupportable qu’elle cache la misère sociale : déjà il y avait blocage des salaires, formations au minimum, pas ou peu d’évolution de carrière, et pas de moyen pour les managers de proximité qui font du bénévolat infructueux pour tenter de répondre aux salariés. Et les résultats sont biaisés (les neutres sont interprétés comme positifs !), les plans d’amélioration n’avancent pas.
Au fil des années, la participation s’est effritée pour finir à 55%, les résultats n’ont jamais progressé. Les thématiques
– Crédibilité, Respect, Equité, Fierté, Convivialité – se sont noyées dans les frasques destructives du groupe.
Les outils de com’ capitalistique et le marketing d’indicateurs tentent de travestir la réalité.
Ils ne pourront jamais contribuer à l’amélioration du climat social !