Les salariés Atos en temps partiel thérapeutique n’ont aucune visibilité sur les dates de versement des indemnités journalières par la sécurité sociale et complétées par la prévoyance. Atos les collecte et les reverse aux salariés, mais à quelle date et pour quelle période ? HRBP, pôle santé, service paie et assistante sociale n’ont aucune réponse à fournir aux salariés, à part rappeler que la rémunération partielle correspondante à la période de travail est bien payée par Atos en fin de mois.

Personne n’est responsable, l’externalisation et l’automation fonctionnent très bien ! Les salariés concernés subissent une double-peine : être malades et percevoir un complément de salaire très tardivement, le tout dans l’incertitude la plus totale car aucun interlocuteur Atos n’est en mesure d’apporter de précisions.

Le versement de l’indemnité prévoyance qui, par cascade, vient en dernier compléter la rémunération du salarié, est perçue par l’employeur à terme échu généralement le 6 du mois suivant. Cependant il y a un délai très aléatoire de mise en place du dispositif, ce qui peut prendre jusqu’à 3 mois…

Cette situation est subie par le salarié à la fois sur le délai de mise en œuvre puis sur la date de paiement des indemnités. Et là commence un jeu de piste aberrant pour essayer de débloquer la situation :

  • Les indemnités de la sécurité sociale ne sont pas reprises immédiatement par le prestaire paye d’Atos qui doit transférer les informations à la prévoyance. Le salarié perçoit bien un paiement mais… 3 mois après !
  • Les différentes RH saisies du problème renvoient sur Klesia, notre prestataire prévoyance, mais ce n’est pas le bon interlocuteur : c’est Henner, notre mutuelle, qui a en charge les temps partiels thérapeutiques !
  • Lorsque les salariés appellent Henner pour réclamer leurs dus, la mutuelle répond qu’elle ne fournit aucune information sur le processus de versement, et renvoie sur l’employeur pour renseigner le salarié.
  • Certains salariés se retrouvent dans de telles difficultés qu’il leur faut réclamer des avances sur salaires ou demander à leur médecin d’arrêter le temps partiel thérapeutique car leur situation financière n’est plus gérable. Cette dernière alternative devient alors très préjudiciable pour leur santé.

Il y a aussi les tickets PISA : aucune réponse avec ce merveilleux outil, vu l’imbroglio des sous-traitants, cela n’étonne pas, mais rajoute une couche irritante sur l’irrationnalité et l’inefficacité du système.

Le sujet est ici la santé des salariés ou comment Atos accable ses employés en difficultés médicales en leur rajoutant des problèmes financiers !

La CGT réclame immédiatement un responsable dédié à la résolution de ces situations et de très rapides solutions. Ce ne sont pas les enquêtes de satisfaction qui résoudront les problèmes de nos collègues les plus fragiles, qui, rappelons-le, ne réclament légitimement que leurs salaires !