Vos représentants CGT ont interpellé franchement les directeurs Europe du sud.

Question : Quelles sont les mesures que vous prenez pour arrêter les hémorragies de salariés et de contrats clients ?

Réponse : Il faut prendre du recul avec des éléments positifs. Cette semaine on a déjà gagné des contrats et de beaux projets arrivent. Le groupe n’a pas de problème de liquidités à court terme et les employés sont bien sûr assurés de leurs salaires. On a des clients qui sont à nos côtés, les équipes d’avant-vente travaillent d’arrache-pied.

Nous sommes en croissance, certes de 1% mais qui est une performance vu le contexte actuel.

Question : Quels sont vos plans de redressement de la situation ?

Réponse : On ne peut pas communiquer sur le sujet.

Question : Comment retenir les salariés ?

Réponse : Nous répétons qu’il y a des points positifs. Et c’est le rôle des dirigeants de conserver une dynamique de fonctionnement vis-à-vis de nos clients. On ne doit pas rentrer dans une sinistrose. Un manager a pris l’initiative d’envoyer un message à ses équipes après le retrait d’Airbus pour explique que c’était une déception mais que cela démontrait surtout l’intérêt de grands groupes pour nos activités et notre grande valeur. (ndr : on ne nous achète pas mais on a une grande valeur !)

Question : Le groupe a-t-il déclenché une procédure de sauvegarde au tribunal de commerce ?

Réponse : Non, ce n’est pas à l’ordre du jour. C’est une option qu’on ne peut exclure s’il n’y a pas de solutions probantes pour rassurer les investisseurs. La sauvegarde nous permettrait alors d’avoir plus de temps.

Question : Les salariés sont désemparés, démotivés. Cela fait 3 ans que toutes vos stratégies ont échoué. Comment faire croire à une nouvelle stratégie ?

Réponse : Nous devons mettre en place une stratégie de refinancement de la dette. C’est l’urgence. On a aussi eu des stratégies commerciales gagnantes sur des grands comptes : Sanofi, Caisse des dépôts… Oui sur la stratégie globale on est en échec, il faut le reconnaitre.

Question : Quel avenir pour BDS maintenant ?

Réponse : Sur le marché, les repreneurs capables de reprendre l’intégralité de BDS sont Airbus et Thales. On regarde avec le MINEFI (ministère des finances) et des acteurs privés, comment les entités de BDS peuvent être valorisées. On a montré nos points forts et l’ensemble des opérationnels d’Airbus ont voté majoritairement pour l’acquisition de BDS. Ils ont donc envie de collaborer sur des projets avec nos savoir-faire. Aussi, on a maintenant un pipe commercial de 700 M€ avec Onepoint qui est convaincu par nos solutions.

Question : Il y a -t-il des cadavres dans les comptes Atos ?

Réponse : (avec un léger humour) : Des énormes cadavres dans le placard, non il n’y en pas ! Et il faut rassurer les salariés en leur faisant savoir. (ndr : voilà qui est fait !).

Question : Les salariés ont fait des sacrifices depuis des années. Ils en ont marre de toutes vos expériences qui échouent. Vous avez joué aux apprentis sorciers et les salariés en souffrent. 

Si vous avez confiance dans vos nouvelles stratégies, montrez-le aux salariés avec des augmentations en NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) de cette année !
Réponse : ce n’est pas la question actuellement.