Le projet de scission décidé par le conseil d’administration d’Atos repose financièrement en grande partie sur la vente de produits, services ou entités du groupe. Ces projets de vente sont tenus secret puis révélés au bon vouloir de la direction qui empêche les représentants du personnel dans le monde de communiquer sur ceux-ci.
La logique qui a été choisie avec le cabinet McKinsey est de vendre ce qui peut rapporter immédiatement de l’argent plutot que de se soucier de la cohérence industrielle. C’est exactement ce qui se passe avec la vente de l’implantation italienne complète annoncée le 17 Novembre. Ce serait donc d’un coup à 200 Millions que 1700 salariés font les frais en se retrouvant vendus à une autre société qu’ils n’ont pas choisie sans possibilité de donner leur avis sur leur carrière et leur avenir.
L’incompréhension est grande chez Atos Italia. Après consultation des représentants italiens au SEC eux ci estiment que « Au vu des résultats toujours positifs d’Atos Italia ces dernières années, la vente de l’Italie est une douche froide pour les représentants italiens et soulève des questions quant à l’impact de ce choix sur le développement futur de cette multinationale. » Ce à quoi ils ajoutent « Les représentants italiens, avec leurs syndicats, veilleront à ce que cette opération n’ait pas de conséquences négatives pour les salariés qui ont fortement contribué aux chiffres positifs d’ATOS et qui sont désormais évincés du projet de scission en deux sociétés. » Lors de la vente aucune garantie concrete n’a été donnée sur le maintien dans l’emploi ni sur les conditions de transfert vers la société Lutech, le respect des employés est complètement négligé dans cette transaction a visée financière.
Nos représentants CGT Atos & Bull au SEC soutiennent activement les salariés d’Atos Italia qui se voient ainsi détournés d’une carrière choisie avec de nombreux nuages sur leur devenir dans une société inconnue à laquelle ils sont vendus comme des marchandises. Pour la CGT l’internationalisme n’est pas un vain mot, chez Atos le projet de scission dépasse les frontières même de l’Europe ; c’est une casse sociale globalisée à laquelle nous faisons face et à laquelle nous nous opposons ici comme en France.
Illustration: « Saint Jérôme écrivant » par le Caravage