Acte 2 : après l’acte 1, le projet Aral d’externalisation de nos collègues, Atos supprime Infogérance, son CSE et ses représentants du personnel !
Le rouleau compresseur anti-salariés
Plutôt que de réfléchir à son absence de stratégie, Atos a décidé que ses problèmes provenaient des salariés et de leurs représentants.
Attention danger sur les emplois et droits sociaux !
1 – Projet Matisse de « simplification juridique des sociétés Atos en France », abouti fin octobre à des suppressions de raisons sociales, d’accords spécifiques – par exemple l’accord Infogérance compensant les travaux postés et continus, dits « atypiques » et de leurs représentants du personnel !
2- Ses déboires boursiers et stratégiques ont poussé la direction générale à décréter 20% des activités Atos comme non optimum et qu’il fallait donc s’en séparer. Comme d’usage, la direction France a menti en annonçant que cela ne concernerait pas notre périmètre, lançant ensuite le projet « Aral » d’externalisation de 212 salariés ! En Comité Social et Economique Central, le directeur Europe du Sud, poussé dans ses retranchements par les élus, avoue qu’il y a bien 20% des effectifs France (2000 salariés) dans la cible d’éjection. Et comme le haut management n’est pas à une contradiction près, il ajoute (confcall du 28/10) « qu’il n’y a pas d’autres projets d’externalisation ! ».
3 – L’ analyse des résultats de la formation sur les 3 dernières années démontre qu’Atos n’a rempli qu’à 50% ses objectifs, expliquant l’absence d’évolution professionnelle de nos collègues dont l’entreprise veut se débarrasser : la boucle est bouclée…
Autrement dit, Atos profite jusqu’au bout de la manne financière des projets, les déclare ensuite hors stratégie et les vend avec les salariés.
Incompétence crasse et opportunisme éhonté aboutissant à l’emploi de 3 000 sous-traitants pour répondre aux besoins clients, Atos étant incapable de faire monter en compétence ses employés et/ou de recruter.
Atos fabrique des salariés jetables, ne répond pas à son obligation de maintien d’employabilité : Aujourd’hui ce sont 2 000 salariés sous la menace d’externalisation !
Suspension mais pas suppression du projet Aral…
Les salariés Bridge ont mené un combat exemplaire contre le projet Aral, leur détermination et leur solidarité ont été remarquables. Chapeau bas à nos collègues qui ont su tenir bon pendant un mois, prenons-en de la graine car notre tour viendra !
La Direction ne s’attendait visiblement pas à une telle réplique des salariés et des syndicats : grève, manifestations chez les clients et à Bezons, assemblées générales quotidiennes, échos dans la presse et télés, question posée par un député au ministre de l’Economie sur Atos, lettre du maire de Montreuil aux clients Atos sur sa commune, pétition de soutien de 1000 salariés Atos…
Le combat de mobilisation continue, signez la pétition contre Aral et les externalisations!
Danger sur les droits sociaux conquis
A partir du 1er nov. 2021, les salariés Infogérance sont transférés dans Intégration, devenu « Atos France ». La suppression d’Infogérance entraine la dénonciation des accords spécifiques. Un préavis de 3 mois est fixé par la loi, et la survie de l’accord perdure 12 mois. Si il n’y a pas de nouveaux accords négociés pendant la période de 15 mois, alors les dispositifs antérieurs sont supprimés.
Voir dans notre tract les risques sur les accords remis en cause.
Atos profite de la réorganisation juridique pour menacer les droits sociaux.