La direction, droite dans ses bottes, a présenté son rapport des augmentations salariales annuelles, incluant les valorisations obligatoires légales (type minima conventionnels, salariaux…) et aussi, incroyablement, la tentative de rattrapage des salaires des femmes vis-à-vis des hommes ! Ou comment tenter de cacher, sans toutefois y parvenir, la politique misérable de reconnaissance envers les salariés. En 2022, la ruse (nous prendrait-on pour des imbéciles ?) est d’affecter un tiers du budget sur janvier 2023 ! Idem en 2023 ou la moitié du budget est censée s’appliquer en juillet (d’où six mois de perdus pour les salariés), l’autre en décembre avec donc une application en…2024 ! Des turpitudes pitoyables que la CGT dénonce !

Il s’avère qu’en matière d’augmentation salariale, la direction est comme Monsieur Jourdain dans le Bourgeois gentilhomme, elle fait de la discrimination par l’âge sans (prétendre) le savoir :

  • si tu es un salarié de moins de 30 ans, tu avais 90% de probabilité d’être augmenté chez Atos en 2021,
  • si tu es un salarié entre 35 et 45 ans, 68 % de probabilité d’augmentation,
  • si tu es un salarié de plus de 45 ans, la probabilité tombe à 50%.

La novlangue managériale utilise maintenant sans vergogne la formule « inflation salariale », nos dirigeants estiment donc que valoriser les salariés est connoté négativement.

Pas étonnant, avec une telle logique, que la stratégie soit si bénéfique à l’entreprise !