Emprunts obligataires, prêt de l’état, fonds de développement économique et social, ligne de crédit, garanties bancaires, … et tout ça pour quoi ?
Atos, en pleine déroute financière, a dévoilé jeudi les résultats du premier trimestre sous l’œil attentif de ses créanciers qui avaient jusqu’au 26 avril pour fournir leurs propositions dans le cadre du plan de refinancement du groupe.
C’est mal parti ! : la « Deadline » a déjà été repoussée au 3 mai …
Lourdement endetté, Atos a indiqué début avril être à la recherche de 1,2 milliard d’euros d’argent frais et vouloir diviser par deux sa dette, qui avoisine les 5 milliards d’euros, en la convertissant en actions. Manœuvre financière pouvant motiver l’ensemble des créanciers à faire des propositions.
En attendant des propositions d’intérêt acceptables et la vente d’actifs, la direction garde l’œil sur la trésorerie et cherche à faire toutes les économies possibles. Les salariés ont donc, une nouvelle fois, été choisis comme « variable d’ajustement » …
Dans le message qui nous est donné, Atos nous dit asseoir sa position sur la réduction de 25% sur la part variable de la rémunération (BSC) de près de 900 salariés !!!
Face à cette décision unilatérale, sous l’injonction de la CGT et de l’ensemble des organisations syndicales, il a été demandé à la direction de revoir sa position et de verser ce dû.
Lors du CSE extraordinaire du 17/04/2024 dédié à ce seul sujet, la direction s’est arc-boutée sur sa position. Elle a refusé tout dialogue social au motif du caractère exceptionnel de la situation du groupe et, en forme de bras d’honneur, a décidé d’aller défendre sa position en justice si opposition syndicale !!!
La CGT rappelle que les différents CSE ont alerté, à plusieurs reprises par le passé, sur le faible niveau de cash. Mais ces alertes ont toujours été balayées par la direction. Aujourd’hui, c’est la panique et tous les moyens sont bons pour récupérer du cash !
Qu’en est-il ? Manque d’honnêteté ou manque de clairvoyance de la part de la direction, voire les 2 ?
