Oui-oui fait une alerte éthique
Pour introduire le sujet, le groupe Atos a cru intelligent de produire un dessin animé puéril, niveau enfant de moins de 4 ans. Pour la direction, les salariés, sans doute, sont de grands enfants et Atos une grande famille. Mais une grande famille dysfonctionnelle, quand même. Et tout ça pour expliquer qu’on aura accès à un dispositif web de signalement d’une alerte, le ticket PISA du lanceur d’alerte, quoi…
Plus sérieusement, l’outil présente un risque de contournement des dispositifs déjà existants, par exemple les référents harcèlement. Est-ce qu’il ne faudrait pas que l’outil, qui se veut une sorte de portail d’alerte pour les salariés, les informe qu’il ont le choix de déclencher une alerte interne, mais aussi de s’adresser à nombre d’interlocuteurs légaux extérieurs à l’entreprise pour lancer une alerte externe ?
Selon la direction les salariés plébisciteraient ce mode d’expression plus en phase avec les « pratiques numériques » actuelles. Mais nous ne pouvons nous départir d’un certain malaise dans cette allégeance aux sirènes actuelles du numérique et leurs travers. On se note, on s’évalue, on se dénonce sur des réseaux prétendument « sociaux », l’époque veut ça, nous dit-on, et là où l’on désirerait de l’humain, de l’écoute et de la compassion, on place du processus et de l’automation.
Et au final, qui fait quoi, dans quel but et avec quels effets ? Cet outillage apporte des garanties de rigueur, de sécurisation et de confidentialité. Le processus est encadré à toutes les étapes, il assure surtout à l’employeur de garder sous contrôle l’entièreté de la démarche d’alerte. Pas de risque de dérapage, de fuite, de perte de contrôle. La poussière pourra le cas échéant être poussée sous le tapis en toute discrétion. Les garanties sont surtout des garanties de laver son linge sale en famille. Parce qu’au final, c’est à l’employeur, à la fois juge et partie, qu’il appartiendra encore et toujours d’instruire seul les dossiers.
Réorganisation de l’équipe ALM
L’équipe Asset Licence Management (ALM) est rattachée à HCI mais gérée par un management global en Hollande. En raison de la réduction globale d’activité de HCI, la direction dit que la question se pose d’examiner précisément les compétences de ces salariés afin d’anticiper une reconversion professionnelle.
Or, leur activité est déjà partagée avec une équipe localisée en Pologne.
Pour les élus, la démarche pêche manifestement par un manque de communication et d’explication, ce qui est très anxiogène pour les salariés.
La CGT demande une information / consultation sur ce projet qui constitue un changement d’organisation, avec à la clé un transfert en Pologne de l’activité.
Organisation liée à la période des Jeux Olympiques
La direction présente aux élus le bilan de l’enquête sur les conditions de travail des salariés qu’elle a réalisée en anticipation de la période des Jeux Olympiques. Les impacts porteront essentiellement sur les conditions de circulation et la sécurité des salariés, avec des différences entre Province et Ile de France, et des situations différentes pour chaque site Atos.
La direction rappelle quels sont les évènements regardés par l’Etat comme prioritairement « à risque » : le parcours de la flamme, la cérémonie d’ouverture, et la finale du 100 mètres hommes. La direction a donc recensé les sites Atos impactés, soit par le passage de la flamme, soit par l’organisation d’épreuves.
Dès avril, il est prévu des perturbations de trafic. L’accord télétravail autorise une mise en œuvre étendue en cas d’événement exceptionnel, jusqu’à 100% de télétravail avec l’accord du manager. Cette possibilité sera privilégiée au cas par cas en fonction du calendrier des épreuves et des exigences des clients. Un lieu alternatif de télétravail (en France uniquement) sera toléré, à condition d’être déclaré au préalable.
Les déplacements professionnels seront interdits pendant la période sauf exception, auquel cas les plafonds des frais d’hôtel seront relevés de 30%. Les salariés devront renseigner en ligne leur lieu de travail si celui-ci diffère de leur site de rattachement, ainsi que leurs déplacements ponctuels Enfin, lorsque des clients imposent la présence des salariés en présentiel, les situations devront être examinées au cas par cas en fonction des contraintes de déplacement éventuelles.
A noter que les mêmes dispositions sont prévues à l’identique pour Atos et pour Eviden.