Toute personne logique ne comprend  pas la vente de l’entité spécialisée dans l’énergie : Worldgrid.

Voici une activité très rentable (15% de marge, le groupe est au-dessous de 4 !), avec des projets EDF à 20 ans, sur un secteur porteur, avec des prestations récurrentes (gestion du Réseau de Transport d’Electricité ; compteurs Linky…), incluant des spécialistes reconnus mondialement ; Une « pépite » pour résumé.

Son prix de vente annoncé au repreneur Alten est de 270 millions €. Une paille versus la dette de 4 milliards et qui ne change pas la donne comptable du groupe.

Mais ce chiffre est à minorer par la perte du CA déjà assuré sur les 4 prochaines années qui ramène le gain pour Atos à 190 M€, et la suppression de la contribution à la marge ! Sans oublier que cela sera une catastrophe sur le secteur Energie et Utilities, WorldGrid représentant 80% chez Eviden. Comme le dit avec un dur euphémisme notre directrice : « Ce marché sans Worldgrid restera tout juste profitable… ».

Donc pourquoi cette précipitation de cession – la date de bascule est au 1er décembre ?

La raison pourrait en être le sujet critique de la trésorerie. Le plan de restructuration financière prévoit une augmentation de capital avec un Droit Préférentiel de Souscription (DPS) des petits actionnaires existants, à hauteur de 233 millions €. L’ambiance n’est pas franchement à la joie de réinvestir après leurs pertes en bourse (l’action a baissé de -99% en 5 ans !).
Et donc si la somme n’est pas réunie, alors Atos se retrouve de facto en perte de liquidités, donc en défaut…
Voilà donc WorldGrid qui tiendrait malgré lui le rôle de garantie sur la trésorerie d’Atos à court-terme pour pallier une éventuelle défection de la rentrée boursière attendue.
Atos c’est comme les passages à niveau SNCF :  « Attention, un emprunt peut en cacher un autre » !