Ça tombe bien, après le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, la direction présente son bilan 2023 de l’égalité Femmes-Hommes dans l’entreprise.

Depuis 2018, de par la loi sur l’index d’égalité professionnelle, une société de plus de 250 salariés doit produire un index d’égalité F/H calculé sur 100. SI le score est inférieur à 75 points, un plan doit être mis en œuvre sous 3 ans maximum sinon une pénalité financière allant jusqu’à 1% de la masse salariale peut-être appliquée. Et si le résultat est inférieur à 85 points, alors un objectif de progression s’applique pour réduire les inégalités des rémunérations.

Chez Atos, un accord a été mis en place en 2021 entre syndicats et direction pour une politique très active de rattrapage des salaires des femmes dont un grand nombre ont bénéficiée. Cependant en 2023, il reste un écart de près de 5% en défaveur des femmes en salaire moyen.

Le pourcentage de salariées ayant obtenu une augmentation dans l’année suivant le retour de congé maternité est de 100%. C’était aussi une des revendications fortes de l’accord d’entreprise.

En final Atos France obtient un score de 89/100 et Eviden France 92/100. Un bémol, la société Keynectis a pour résultat 83. Un plan de compensation plus appuyé est donc à mettre en place.

3 remarques de la CGT sur l’égalité Femmes-Hommes au sein d’Atos-Eviden :

  • Il est inadmissible que des managers aient refusé des valorisations salariales au mérite sous prétexte qu’une valorisation d’égalité F/H avait été appliquée. Certains cyniques confondent rattrapage salarial et augmentation…
  • Le cadre légal d’égalité F/H est de 100. A 89, on n’est pas à l’objectif et donc il faut encore et encore continuer les efforts de réduction des écarts en faveur des femmes,
  • Une nouvelle négociation aurait dû ouvrir en janvier 2024, puis a été reportée en février, puis en mars puis sine die… Décidément chez Atos-Eviden, tout dérape… La CGT demande rapidement le renouveau et l‘amélioration de l’accord. Il y a des injustices plus criardes que d’autres et il faut se battre pour exiger l’égalité professionnelle.