Le télétravail chez Atos est possible sous condition d’avoir un avenant à son contrat de travail afin d‘être impérativement assuré en cas de problèmes. Ce qui ouvre aussi l’accès aux moyens matériels et aux tickets restaurants. Certains clients, comme Renault, imposent pour la plupart des prestataires, des jours de télétravail à 60% pour cause d’économie d’énergie de leurs locaux…

Des collègues sont donc contraints « verbalement » par leurs managers d’effectuer jusqu’à 3 jours de télétravail par semaine. Parmi ces salariés, il y a des débutants et jeunes embauchés n’ayant pas signé d’avenants télétravail. Ils ne sont donc pas assurés et ne bénéficient pas des subventions d’achats de matériel. Ces conditions les coupent de tout travail en équipe et d’encadrement…Atos invente, en toute illégalité, le télétravail « clandestin » sans protection pour le salarié !

A l’alerte remontée par la CGT, la direction répond qu’il suffit que les salariés se rendent sur site. Or, dans sa spirale obsessionnelle d’économie (pour gâcher des centaines de millions d’euros d’autre part dans ses stratégies fumeuses…), la direction a engagé un vaste plan de réduction des locaux, provoquant un manque de places si les salariés reviennent dans leurs établissements de rattachement. De plus, le management étant lui aussi en télétravail, n’est pas forcément présent pour accueillir et accompagner ces salariés.

Belle organisation !

Sans doute une nouvelle interprétation du « great place to work » pour des résultats formidables !

 

Télétravail chez Atos (bis)

La direction a ouvert des négociations à l’automne 2022 afin de prolonger la possibilité du télétravail, l’accord précédent se terminant fin décembre. D’entrée de jeu, l’ultimatum « les frais supportés par les salariés ne seront pas compensés » donnait le ton et la menace d’une note unilatérale était brandie ! Après plusieurs réunions de dialogue de sourds et sans surprise, aucune organisation syndicale n’a signé ces propositions pitoyables. C’est ainsi que l’ensemble des salariés disposant d’un avenant télétravail s’est retrouvé dans une situation ubuesque début janvier 2023, le télétravail n’étant plus encadré, pas même par la fameuse note unilatérale qui n’a jamais vu le jour…

Puis la direction a décidé de rouvrir les négociations en proposant une indemnité, en dépit de la position « ferme et définitive » prise trois mois plus tôt, allez comprendre ! Pas de quoi donner le sourire aux salariés, l’indemnité en question s’élevant à 10,15 ou 20€ mensuels pour respectivement 1, 2 ou 3 jours de télétravail par semaine, inférieure au 21 € forfaitaire de l’accord de 2016 ! Et applicable à partir de juillet 2023, sans effet rétroactif, en excluant le mois d’août, quelle générosité ! La CGT demandait un défrayement de 2,60 € par jour comme le préconise l’Urssaf. La question de la flambée des coûts de l’énergie est valable pour tous !

Même lorsque elle a besoin d’un accord pour sa communication, la direction refuse d’y mettre les moyens nécessaires. La CGT ne signera pas ce projet d’accord indigent !