Ce n’est pas du tout anecdotique : la direction a bloqué plus d’une semaine un tract CGT qui relatait son analyse de la scission lors du CSEC du 06/10/22…
En fait, rien n’est brillant pour Atos obligé d’emprunter, contraint à une scission du groupe, et impliqué dans la vente d’actifs comme gages aux banques… En passant, ce sont les mêmes dirigeants qui nous vantaient l’application d’un seul grand groupe depuis 10 ans, que l’on retrouve comme têtes dites pensantes d’un démantèlement de l’entreprise ! C’est sûr que c’est difficile de prôner les gains de factorisation dans une grande société commune puis du jour au lendemain, de déclamer que l’éclatement est plus profitable !
Personne n’est convaincu : ni la bourse, ni les financiers qui estiment que le groupe se meure, ni les actionnaires, ni la presse spécialisée, ni les groupes acheteurs possibles, ni les salariés qui ont perdu toute confiance.
La direction par contre veut briller et contrôler un petit domaine qui lui reste : la communication envers les salariés ! Qui doit être dixit : maitrisée, non anxiogène, positive, et pleine d’opportunités…Curieusement, il semble que la communication de la CGT ne réponde pas à ces critères ! Nous avons toujours été au service des intérêts collectifs des salariés, et notre position a toujours été de partager immédiatement toute information sociale vous concernant !
Et là commence la guerre de tranchée :
- La direction se targue d’avoir transmis des informations hautement confidentielles non diffusables.
- De l’autre, le haut management dans ses visites de sites lâche des bribes sur la scission.
- Le président du groupe – un homme au-dessus de tout soupçon parait-il – étale des informations dans la presse.
- Et la presse obtient et publie régulièrement des informations très précises, issues de sources occultes…
L’avocat de la CGT, contacté pour l’occasion sur le sujet, précise qu’une information considérée comme confidentielle ne l’est plus à partir du moment où elle est publiée dans le domaine public. La direction Atos répond – suivez le raisonnement – qu’une information connue du public garde son statut de confidentialité et ne peut pas être reprise dans un tract…
La direction nous menace d’un procès mais elle ne dit pas si c’est Evidian ou NewAtos qui portera le procès ! C’est ça qui est compliqué avec les scissions… Et on attend les arguments affutés d’Atos !
Quelle est donc cette information qu’Atos veut tenir secrète ? Les réductions d’effectifs en France, 15% du futur NewAtos, soit 1 salarié sur 6… En effet, inutile que les salariés prennent connaissance de cette nouvelle motivante… Et la CGT réplique : qu’on se le dise, c’est dans la presse !