La direction présente un projet de déménagement de l’agence de Schiltigheim à Strasbourg. Une précision : ce n’est pas par économie nous dit-on, seulement 13% de gain prévu. Cela concerne 30 salariés Eviden et 75 Atos. Le projet est d’emménager dans un bâtiment à la mode de coworking. Il y a plein d‘avantages : restauration, café gratuit, salles sur demande, etc.
Tout d’abord, la CGT est pour que ce dossier soit piloté au plus près par les représentants de proximité et par la Commission Santé Sécurité et Condition de Travail Régionale (CSSCT-R). Ce sont eux les sachants pour le bien-être des salariés.
La CGT a voulu partager les (mauvais) retours d’expérience et les leçons apprises sur le bâtiment co-working Centrium de Sophia. Voici les lignes rouges sur les nouveaux sites dit collaboratifs :
- Dans ce genre d’opérations, le nombre de places de parking est toujours insuffisant voire inexistant.
- Le nombre de postes de travail est faible vs les besoins, estimé suivant un modèle théorique bas.
- Le nombre de m² par salarié ne respecte pas les recommandations INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) qui sont de 12 m² par salarié en open-space et de 8 m² en bureau individuel. La direction affiche en projet sur un ilot 4 salariés pour 14 m² !
- Les besoins métiers sont ignorés, les salariés n’ont pas tous des PC portables de dimension réduite ! Il y a des exigences de production en multi-écrans, multi-machines, volume de documentation…
- Et enfin, la nécessité d’appliquer les normes de santé au travail ! La médecine du travail propose très généralement des études ergonomiques gratuites. Il faut les effectuer en amont et y associer les salariés et représentants du personnel. Cela apparait fondamental.
La CGT appelle la direction à agir en conséquence. Ce n’est pas une « vigilance » qui est demandée. C’est l’application du Code du travail art. L4121-2 : L’employeur met en œuvre les mesures […] : 4° Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé […].