Atos et la reprise après arrêt maladie

La direction nous présente le dispositif de l’Entretien professionnel de reprise.

Cela sera un échange salarié/manager après une absence de longue durée supérieure à 3 mois consécutifs.

Le bon coté du processus est qu’on peut y causer réintégration, formation, accompagnement.

Le coté caché est d’éviter l’inter-contrat et donc de placer au plus tôt le salarié en  affectation facturable.

Un formulaire – similaire aux évaluations de performance management – est mis en place avec 9 rubriques à renseigner et plein de cases à remplir. Ça on connait… Il y a même le dernier espace de texte libre pour que le salarié puisse s’exprimer et qui ne sert à rien…

Pour parfaire la méthode, il est demandé que cet entretien soit réalisé dans le mois de retour du salarié en entreprise. Et que le dit salarié est responsable de déclencher l’opération par un ticket PISA !

Permettez à la CGT de croire que cette technocratie n’est pas bienveillante. C’est de la traçabilité qui pourrait être à charge contre le salarié. Et aussi, dans le déroulé, il n’est jamais fait mention de la visite médicale obligatoire de reprise, qui elle nous apparait fondamentale. On rappelle ici l’article du code du travail : R4624-31. Au cas où la DRH aurait l’idée d’ajouter ce respect de la loi sur la prévention de santé, dans l’accueil du salarié qui vient de subir un arrêt maladie long…

Atos-Eviden : rien que de la bouche !

Ça commençait à gueuler fort de la part des salariés en mission ! Il était impossible avec les plafonds de remboursement Atos-Eviden de pouvoir réaliser des prestations sans en être de sa poche ! Comme tout est à la restriction, les services de contrôle en Pologne et Inde retoquaient sévèrement les notes de frais, même pour un dépassement de quelques centimes !

Un effort de la direction avait été fait en juin 2023 pour valoriser les montants de frais de bouche et d’hôtel mais cela s’est avéré insuffisant. Faut dire que l’historique est gratiné ! La prise en charge des déplacements n’avait pas évolué depuis 2011 pour Bull et 2013 pour Atos, alors que l’inflation sur la période a été de près de 25 % !

Dorénavant les remboursements sont :

  • Hôtels Ile de France / Sophia / Lyon / Aix / Marseille / Bordeaux : 168 euros par nuitée, 130 € pour les autres villes.
  • Repas midi 20 €, et 20 € pour le soir sauf Paris & Sophia-Antipolis qui ont droit à 25 €.
  • Ces nouveaux plafonds s’appliquent à partir du 1er décembre 2024.
  • Si le salarié bénéficie d’un remboursement plus favorable, celui-ci n’est pas remis en cause.
  • Une harmonisation des plafonds des frais professionnels est prévue au 1er semestre 2025.

Ne croyais pas à une quelconque prise de conscience empathique de la part de notre direction. Vos représentants réclamaient fortement chaque année l’augmentation des frais de déplacement… pendant 13 ans, sans être une seule fois entendu !

Ce qui change, c’est qu’il est impossible de facturer aux clients des prestations si les salariés en mission n’ont pas des conditions alignées sur les coûts pratiqués  de nourriture et d’hébergement. Cette valorisation n’est donc que du rattrapage tardif.
C’est fou ce que notre direction tente de se rattraper ces derniers temps…