Par la loi, le Comité Social et Economique (CSE) est consulté sur : 1° Les orientations stratégiques de l’entreprise ; 2° La situation économique et financière de l’entreprise ; 3° La politique sociale de l’entreprise. Pour cela, le comité dispose d’un cabinet d’expertise indépendant qui permet d’éditer les rapports de situation.
Notre expert – celui du CSE donc des salariés – nous présente le volet de la politique sociale Eviden, celle que vous subissez tous les jours….
Ce que la CGT veut mettre en exergue, c’est la difficulté de notre cabinet de conseil à obtenir des informations de la part de la direction alors que la loi l’y oblige. Voici le texte d’introduction policé du rapport :
Le refus de la direction de nous partager certains documents, bien que cette demande soit fondée de plein droit et qu’elle ait été explicitée au regard des besoins de la mission, et ce à de nombreuses reprises, nous laisse avec un niveau très insatisfaisant d’informations pour analyser les axes suivants :
- Politique de rémunération de l’entreprise.
- Analyse du coût du management (salaires et avantages des hauts dirigeants, plus le coût des cabinets de conseil sollicités)
Nous ne sommes ainsi pas en mesure :
- de dresser un panorama exhaustif des primes existantes et des avantages ;
- de valider la cohérence la rémunération de l’ensemble des salariés d’Eviden ;
- de valider l’équité de la rémunération au niveau du groupe.
Cette situation de blocage est extrêmement rare de notre expérience. La direction nous a adressé un refus très générique à chacune de nos demandes, indiquant qu’elle « n’envoyait pas ces éléments aux experts », qui nous le rappelons est de droit. Face à ce manque de retours, nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses sans avoir de confirmation.
Dans quelle mesure est-ce lié à une incapacité totale de trouver ces informations ce qui poserait nombre de questions sur la crédibilité d’un pilotage RH… ou une volonté de ne pas montrer la réalité de la politique de rémunération ?
C’est curieux cette manie de la direction d’Atos-Eviden de dissimuler des informations, à croire que c’est une pratique courue dans la méthode de gouvernance…
La CGT voit un délit d’entrave à cette situation. Reste à convaincre les autres organisations syndicales du CSE…