Sous l’ère Breton, pour Atos, l’Amérique est fantasmée comme l’Eldorado. Les effectifs du groupe dans les 10 dernières années se sont concentrés dans le nouveau monde avec 22% des salariés (et 25% du CA), contre 9 % en en France (21% du CA pour l’Europe du sud). Le summum fut l’achat de Syntel aux Etats-Unis, mais dont 90% de la population est située en Inde en off-shore. Depuis C. Colomb on confond souvent les Indes orientales avec les Indes occidentales…
Donc l’Amérique ! Avec son taux de croissance plus élevé que la vielle Europe, ses opportunités de deals, sa nouvelle frontière de business…et ses flexibilités versus l’horrible code du travail français ! Au bilan, Syntel qui a couté très cher (3,4 Mds $), sa marge qui se dégrade et son procès toujours en cours pour une possible condamnation « seulement » d’une centaine de millions de dollars…Ha ! un autre procès qui a débuté en 2023 au Texas pour vol de brevets, les réserves des commissaires aux comptes en 2021 sur les filiales américaines qui ont fait lourdement chuter le titre en bourse et le vrai-faux achat de DXC qui a amplifié la chute. Et au final en résultats 2022, une dégradation de la marge du groupe due… à la RBU Amériques avec une croissance organique de -1,7% !
Le rêve se transforme en cauchemar, c’est assez fréquent avec la haute direction d’Atos…