«Vous comprenez, la situation de l’entreprise…», « Ça va mal, il n’y a plus d’argent… », « C’est difficile, on ne peut pas faire mieux… », «  Nous somme résilients, vous êtes de formidables talents, on va réussir ensemble… ! »

C’est le florilège des propos de la direction lors des Négociations Annuelles Obligatoires. Les salariés connaissent trop bien les restrictions qu’ils subissent depuis des années et ce qui les énerve par-dessus tout ce sont les informations révélées dans la presse ; des centaines de millions pour les cabinets de conseils et avocats, des millions pour la valse des directeurs, des centaines de milliers d’euros pour les jetons des administrateurs.

Ha ! On nous dit que les créanciers d’Atos pratiquent aussi des taux exorbitants proches des 15 % … Travailler plus pour enrichir les fonds vautours et les banques est une belle motivation pour les équipes !

La liste des revendications CGT se heurte chaque année à une direction qui refuse de donner suite : application des mesures de valorisation rétroactive en début d’année, augmentations générales vis-à-vis de l’inflation et rattrapage différencié vis-à-vis des bas et moyens salaires, intégration des parts variables dans les salaires, application intégrale de l’accord de rattrapage de l’égalité salaires Femmes/Hommes, …

Seules propositions, une chagrine prime exceptionnelle de 500 € bruts pour un salaire inférieur à 37k€, des tickets restaurant passant de 9,40€ à 10€ et l’harmonisation de la participation employeur pour certains restaurants d’entreprise. Quant à l’inflation générale, on attend toujours la revue du plafond des frais pour les repas. On pourra saluer un petit gain sur le front de l’inclusivité des personnes LGBT+ dans le monde du travail avec un maintien de salaire pour le congés paternité et l’accueil d’enfant.

Faire apparaitre les obligations légales comme une largesse (évolution des salaires aux minima conventionnels, réévaluation au retour de congé maternité) a des relents d’aumône. Les salariés réclament la juste reconnaissance de leur travail !