La situation d’Atos aujourd’hui c’est la valse des dirigeants, des créances et des échéances. On entend parler de milliards de crédits pour rembourser d’autres crédits, enrobé de procédures judiciaires, saupoudré de paramètres inaboutis incompréhensibles (accords avec les créanciers encore en cours) et accompagné d’un jus de variables (les mauvaises surprises des comptes et prévisions d’Atos…). Mais tout cela importe peu.

L’important c’est la Marge OPérationnelle ! Qui doit progresser pour rembourser les dettes à venir… La direction nous avait déjà fait le coup lors de la scission Atos-Eviden : avec une marge à 2-3% en 2022, le prévisionnel devait monter à 6 % en 2024, 8 % en 2026 et ensuite une marge à 2 chiffres ! Idem avec le nouveau plan dit de « restructuration de la dette », on frise les mêmes marges optimisées avec des hypothèses au doigt mouillé, mais pour 2029 !

Et qui fabrique la MOP ? Nous, les salariés ! Donc produire toujours plus, sans moyens et sans reconnaissance, pour compenser les errements de nos dirigeants. Produire plus, c’est un Taux d’Activité Congés Exclus à 96%, irréaliste dans notre milieu, empêchant formations, avant-ventes efficaces, R&D… Ajoutez-y, le gel des frais et vous serez obligés de bricoler sur les projets pour répondre aux exigences, Les salariés sont si sollicités qu’ils répondent difficilement aux attentes de leurs collègues et ont du mal à gérer les priorités, avec l’épée de Damoclès des entretiens dits de « performance » !

La CGT préconise une solution alternative, l’engagement de l’Etat et le changement de l’équipe dirigeante.