Le 18/10, la direction a organisé une réunion sur les alertes concernant le projet Coriolis remontées par les Représentants du Personnel du site de Sophia. La direction demande un rapide historique de la situation :
- Une consultante, déclarée en surcharge de travail et à bout de force a demandé à changer de poste. La direction a refusé, avec pour conséquence l’ arrêt maladie de la salariée. Nouveau refus à son retour pour, cette fois, une rupture conventionnelle : la salariée a été contrainte à démissionner.
- La surcharge de travail s’est avérée élargie à l’ensemble de l’équipe d’après le nombre d’alertes remontées aux RP. Celle-ci est reconnue par le management qui évoque un manque de ressources et de capacité de production
- Les RP ont été informés fortuitement d’une tentative de suicide d’un autre salarié de l’équipe, sur le lieu de travail.
- Le turn-over de l’équipe est important induisant beaucoup de sous-traitance dont les conditions de travail entrent dans le champ d’investigation des élus du personnel,.
- L’équipe de consultants fonctionnels est souvent en déplacement sur toute la France.
La direction estime que les RP ne sont pas qualifiés pour parler de tentative de suicide, et que comme il n’y a eu que 48 h d’arrêt prescrit par le médecin du salarié, ce n’est qu’un non évènement !!
Une étude (par la direction) des entretiens de performance remonte que « globalement » (tout est dans l’adverbe…) le stress et la surcharge de travail ne sont pas prédominants… Le management projet affirme que le taux de démission sur Coriolis est normal, dû à des débauches de nos salariés par la concurrence.
Les autres arguments de la direction pour se dédouaner de toute responsabilité sont qu’il n’y a que 6 ou 7 consultants seniors qui se déplacent aujourd’hui 3 à 4 jours par semaine (!), qu’il n’y a pas d’heures supplémentaires effectuées sur le projet (est-ce pour autant qu’elles n’existent pas ?) et que les surtemps de déplacement sont bien déclarés.
Vos représentants mettent en opposition les assertions de la direction et les alertes santé qui remontent du projet ! Retour à la réalité ! Finalement la direction propose une enquête conjointe avec les RP auprès des salariés concernés mais précise qu’il ne faut pas « enquiquiner » (dixit) tout le projet Coriolis. Les élus obtiennent la possibilité d’expression de tous les salariés sur leurs conditions de travail !
La direction propose une méthode d’enquête, revue par vos représentants. Enfin on avance ! Une deuxième réunion est donc organisée sur le suivi de ces Danger Grave et Imminent. Sont présents la directrice du projet, le chef d’établissement de Sophia, les RH, la chargée Atos de prévention des Risques Psycho-Sociaux, et les représentants du personnel : 2 RP de Sophia et 2 représentants syndicaux, que des CGT !
Tous les autres syndicalistes nationaux devaient être occupés à des choses plus importantes que les conditions de travail. Heureusement les RP de Sophia sont impliqués sur la santé des salariés