Notre directrice comme à chaque CSE mensuel, expose la situation chez Eviden France.
Il faut bien reconnaitre une constance de présence en CSE (Comité Social et Economique) de la part de notre direction opérationnelle, et c’est très appréciable.
Les informations :
- Un beau 1er semestre et de belles opportunités possibles en 2e trimestre.
- Une marge opérationnelle à 3,5% au premier semestre 2024 et un objectif ambitieux de 5,3% à atteindre pour le
second semestre. - Accélérer le rouleau compresseur de réduction des coûts sur les projets avec pour axes ; diminution de la sous-traitance, modification du SCR (standard cost ratio) pour améliorer la marge, et identifier les dépenses « réelles » !
Pas de recette miracle, dixit la direction. La CGT fait remarquer que cela fait 20 ans quand même qu’on cuisine les salariés de la même façon…
Et quelques vérités qui sont énoncées :
- Dans le contexte de l’entreprise, il est plus difficile d’aller chercher de nouveaux contrats.
- Il y a 230 salariés en inter-contrats – c’est annoncé comme une lamentation.
- Il est attendu une baisse du CA (chiffre d’affaires) sur la ligne de services Finances/Banques de par l’impact sur les fournisseurs IT lié à la nouvelle réglementation DORA (Digital Operational Resilience Act) qui entrera en application au 1er janv. 2025.
- Il y a une « Reconstruction ensemble» (sic !) entre Atos et Eviden ; le commerce, les opérations… C’était ballot de dépenser près de 1 milliard € dans la scission… La CGT insiste sur la pénibilité de ce découpage pour rien et qui plombe les équipes d’autant celles de l’IT…
Soupir de la direction… - Au niveau plan comptable, le groupe va revenir à des pratiques normées sur le paiement à date des fournisseurs car la société avait tendance à reculer excessivement les règlements dus… « Comme nous on exige d’être payé à échéance par nos clients» se sent obligée d’ajouter la direction…
- Et aussi, comme un truisme, la direction reconnait que la vente de l’entité WorldGrid à Alten prévue au 1er déc. apportera du cash (on ne sait pas où ira l’argent, on nous répond dans la trésorerie du groupe !). Mais cela amputera d’autant le CA et les marges d’Eviden France pour la suite.
C’est tout de même assez étonnant concernant la situation financière de l’entreprise, que notre culture d’ingénierie ne pose pas rationnellement l’équation : les inconnues sont si nombreuses que la solution est improbable !
Et la direction qui vous cause encore vision et ambition sans fondements solides… On attend les vrais qualificatifs de la situation du groupe Atos comme prestidigitation ou miracle !