Le projet de scission fait l’objet de deux information-consultations auprès des deux instances de représentation du personnel que sont le SEC (Comité Européen) et le CSEC (Comité Social et Économique Central) en France. La direction décide de ne rien communiquer pour, dit-elle, ne pas risquer le délit d’entrave et ne pas « angoisser » les salariés. Les seules informations patentes obtenues sont les dates de fin de ces consultations avec le recueil d’avis, en fin d’année 2022 voire fin janvier 2023. Ensuite les annonces de rattachement des salariés à l’une des deux futures entités (Atos France et Evidian) devraient s’enchainer très vite pour aboutir à la mise en place juridique et économique du projet mi- 2023.

Pendant ce temps-là, les frondes se multiplient au sein des actionnaires, demandant la démission du président du conseil d’administration. On en comprend les raisons : cette scission ne résout aucun des problèmes d’Atos sur le papier, elle coûte fort cher et est menée par la même direction qui nous emmène dans le mur depuis des années ! Cerise (amère !) sur le gâteau, ces belles élucubrations sont le fruit des cerveaux féconds de cabinet de consulting style McKinsey, ayant par le passé fourni à prix d’or des recettes néo-libérales qui nous ont amenés dans cette panade…

Comme pour notre cher gouvernement, la devise Atos pourrait être : ne changeons surtout pas une équipe qui perd et gardons précieusement ceux qui « ne font rien mais se situent ».