Lettres de mission
La lettre de mission est source d’éternels désagréments : parfois absente quand on aurait besoin d’elle pour clarifier les conditions d’une mission, souvent mal renseignée dès lors qu’il s’agit des compensations dues au salarié, elle réapparaît toujours à l’heure des récriminations, pour reprocher ceci ou cela à un salarié devenu trop encombrant.
Cependant, lorsque les élus veulent aller y voir d’un peu plus près, la direction a mille objections : dans quelle instance est-elle disposée à examiner le sujet ? Réponse : ça dépend… Peut-on examiner le taux de réalisation des lettres de mission ? Réponse : non, car il n’est pas signifiant. Et d’expliquer que tous les salariés, notamment en dehors de TS, n’ont pas vocation à recevoir une lettre de mission.
La CGT prend bonne note de cette affirmation, après s’être évertuée pendant des années à expliquer en vain à la Direction des Affaires Sociales que non, tous les salariés ne sont pas « en mission », certains ont simplement un poste, un emploi, une fonction, un CDI. La CGT rappelle que si tout le monde n’a pas une lettre de mission, chacun devrait en revanche avoir une fiche de poste.
La lettre de mission, dit ensuite la direction, n’a qu’une utilité : elle sert à définir les conditions de travail en mission.
La CGT souligne que le CSE s’est justement doté de Commissions Santé Sécurité et Conditions de Travail. Auditer les lettres de mission des salariés entre de plein droit dans les prérogatives de ces commissions. Par exemple pour vérifier que les horaires client à respecter cadrent bien avec la durée de temps de travail du salarié, ou que des heures supplémentaires sont prévues pour répondre aux attentes du client. Ou encore pour s’assurer que les conditions de déplacement, voire d’hébergement sur site client, les indemnités de surtemps de trajet, les impacts éventuels en termes de santé ou de sécurité, sont bien précisés comme il se doit.
Ha ben non dit la direction, qui pour le coup est en panne d’argument. Ou alors pas trop souvent. Bref, on verra. Hé bien oui, on verra !
Index Egalité Hommes-Femmes
Calculer chaque année son index Egalité Hommes – Femmes est un obligation de l’entreprise. C’est une opération qui repose sur quantité de critères passablement alambiqués, ce qui, en pratique, relève assez largement de l’auto-évaluation. L’employeur n’est pas masochiste : il se donne une bonne note ! Cette année : 89/100, ce qui le dispense de prendre des dispositions correctives. Tout est donc pour le mieux, à ce qu’il paraît… Pourtant, il y aurait des questions à se poser. La commission en charge du sujet y veillera
Note relative aux congés et JRTT pour l’année 2024
Les salariés auraient dû recevoir, comme chaque année, une note précisant les consignes de la direction en matière de pose des congés, RTT et jours de repos. Elle n’a été envoyée que le 18 avril. Problème : les directives qui précisent les adaptations locales de ces consignes, notamment pour la pose des JRTT « employeur », ont été envoyées début 2024 par les HRBP. Donc depuis des mois on connait les ajustements à la règle, mais pas la règle, et on n’y comprend rien.… Et pour compléter le tableau, certains ajustements locaux sont abusifs. Sous prétexte d’adaptation aux contraintes locales, certains managers se croient tout permis.
Par ailleurs, en anticipation des JO, la direction a examiné les impacts éventuels sur l’activité. Il s’avère que, d’un client à l’autre, les attentes sont très différentes. Il n’y aura donc pas de directive générale, mais le management va inviter les salariés à poser leurs congés aussitôt que possible, et des arbitrages seront ensuite faits au cas par cas lorsque ce sera nécessaire. La direction assure que les règles de priorisation prévues par le code du travail (situations familiales…etc.) seront respectées. Néanmoins, la vigilance est de mise.
Point sur les BSC H1 2024
En complément du coup de rabot arbitraire effectué par la direction sur les parts variables des salaires (BSC) pour le second semestre 2023, les règles de calcul des BSC du premier semestre 2024 changent en fonction du périmètre d’activité des salariés intéressés : les AE (Account Executive) auront des BSC calculées sur l’intégralité de leur compte (périmètre Atos + Eviden), alors que les ASE (Account Sales Executive), sauf cas particulier, verront leurs BSC calculées sur le seul périmètre Atos du compte.
Quant au prochain coup de rabot surprise, si on en savait quelque chose ce ne serait pas une surprise, hein !