Pour nos anciens collègues de la maintenance qui s’étaient fait jeter par Atos chez NSC France il y a quelques années, le père Noël est passé plus tôt que prévu: ils ont perdu leur boulot chez NSC France avec deux mois d’avance. Et comme Atos a toujours besoin d’eux pour assurer les interventions chez nos clients, ils reviennent au bercail. C’est peut-être leur cadeau de Noël, mais attendons de le déballer pour voir.
Car le diable est toujours dans les détails. En l’occurrence, il s’agit maintenant de faire l’état des lieux des accords et usages qui étaient en vigueur chez NSC. Beaucoup d’usages créés avec le temps, dit la direction : astreinte managériale, prime pérenne, congé exceptionnel pour travail en couverture étendue, charte télétravail, et l’inventaire n’est pas exhaustif…Ce qui est sûr en tout cas, c’est que les notes et engagements unilatéraux appliqués chez NSC seront dénoncés par la direction d’Atos, « dans un souci d’harmonisation ». Vers le haut ? On verra…
La direction dit enfin qu’elle examinera la situation des salariés itinérants (dits « home based », situation héritée du statut de la maintenance Bull). Sujet sensible s’il en est : la jurisprudence française commence tout doucement à s’aligner sur le droit du travail européen, lequel stipule qu’un salarié itinérant compte son temps de travail dès l’instant où il quitte son domicile. C’était effectivement le cas de ces salariés de la maintenance, chez Bull d’abord, chez NSC France ensuite. Reste à voir si Atos l’entendra de la même oreille.