Maintenance : le retour

Il faut revenir quelques six ans en arrière : à l’époque, Atos décrète que les salariés Bull en charge des prestations de maintenance n’ont plus leur place dans le groupe. Le chiffre d’affaire qu’ils rapportent, en revanche, Atos veut bien le garder. Les salariés seront bazardés dans une coquille vide, NSC France, créée pour la circonstance. Le groupe garde les contrats de maintenance et le chiffre d’affaires et sous-traite les prestations à NSC qui fera sa propre marge comme il pourra.

On ne voyait pas comment ça pourrait marcher, et sans surprise ça n’a pas marché. Les relations entre Atos et NSC sont devenues exécrables, les conditions commerciales ont été renégociées à couteaux tirés. En fait, Atos fait grief à NSC de facturer trop cher ses prestations, et voudrait, de surcroît pouvoir faire intervenir en lieu et place de NSC ses propres ressources internes quand ça lui chante. En somme avoir le beurre et l’argent du beurre, ce que le marché en cours lui interdit.  Et au final, quand il a fallu le renouveler sur des bases plus à la main d’Atos, NSC a préféré jeter l’éponge. Voilà comment on en vient, encore une fois, à refaire ce qu’on avait défait, et avec les mêmes arguments dans un sens et dans l’autre !
Les salariés qui avaient été jetés comme des malpropres vont donc revenir au plus vite pour assurer la continuité de service, au titre d’un transfert automatique d’activité. Les conditions accompagnant leur retour promettent de belles discussions : certains de ces salariés relèvent de la Convention Collective Syntec, d’autres sont toujours rattachés à la Métallurgie. Les accords collectifs (journée de solidarité, participation), décisions unilatérales et usages en vigueur au sein de NSC seront dénoncés par Atos au jour du transfert, mais certaines dispositions pourraient perdurer pour avoir fait l’objet d’avenants individuels aux contrats de travail.
Les salariés seront rattachés aux sites les plus proches de leurs domiciles, alors qu’avec NSC ils étaient très majoritairement basés à domicile. Or ce changement ne sera pas sans conséquence sur les indemnisations de déplacements.

La direction, déjà aux commandes lors de l’externalisation vers NSC prévoir de faire un « management tour » pour rencontrer les équipes. Bon courage elle risque d’être bien reçue…

Et nos activités CSE… ?

On ne sait plus quoi vous dire. Les élus du bureau du CSE, qui ne font même pas l’unanimité dans leurs organisations syndicales, font obstruction à tout ce qui ne correspond pas à leur idées. Ils empêchent les commissions d’accéder aux outils et aux informations nécessaires. Les propositions des élus, visant à fluidifier la gestion des activités se heurtent, encore de la part du bureau, à des arguties fallacieuses d’organisation ou de règlement. Rien n’avance. Et les salariés s’interrogent…