Il y eut au moins une vertu au COVID : on s’est pour la première fois intéressé au taux de CO2 dans les locaux. L’objectif était alors de s’assurer d’un renouvellement de l’air suffisant pour ne pas partager les virus entre collègues. Il est apparu à cette occasion que la qualité de l’air intérieur était souvent insuffisante. Or, Covid ou pas, un taux excessif de CO2 est préjudiciable à la santé : maux de tête, augmentation de la tension artérielle et de la fréquence respiratoire, altération de la concentration, fatigue, aggravation des symptômes liés à l’asthme…
La CGT a été très active dans l’analyse de la qualité de l’air dans nos locaux, malgré la passivité, pour ne pas dire la résistance de la direction et de la plupart des chefs d’établissement. Les élus se sont emparés de cette problématique, de sorte que la direction – sous la menace d’une expertise – a fini par commanditer un audit aéraulique de l’ensemble des salles de réunion pouvant accueillir plus de 20 personnes. Objectif : vérifier si le volume d’air renouvelé dans chaque salle est cohérent avec le nombre de places assises prévu.
Lorsque l’audit décèle un problème, la direction demande au chef d’établissement du site de faire un ajustement à la baisse du nombre de places assises, dans l’attente d’une commande de travaux pour augmenter le volume d’air renouvelé. Ces actions devront être suivies de près car il y a urgence : certaines salles de réunion se trouvent réduites des 2/3 de leurs places, ce qui les rend en grande partie inutilisables, et les espaces cloisonnés regroupant certaines équipes projet n’ont pas été examinés.
Quelques exemple (le bilan n’est pas encore exhaustif) : à Angers, la salle Millenium passe de 22 à 15 personnes. A Aix-en-Provence, la salle Omega passe de 20 à 6 personnes (sic !). A Échirolles, la salle RP passe de 25 à 16 personnes, la salle Atlas de 25 à 15 personnes, et la salle Andromède de 30 à 16 personnes.