La direction persiste et signe pour, dans sa novlangue, « étendre l’utilisation des centres de services partagés finances ». En clair, offshoriser une partie de cette activité, essentiellement vers l’Inde, alors qu’entre 2019 et 2022, ses effectifs en France ont déjà fondu de 25%. Le taux d’offshore pour les contrôleurs de gestion et les comptables dépasse déjà les 50%. Ce projet est la continuité du pilotage du groupe par la diminution des coûts, qui a pourtant démontré son inefficacité et ses méfaits sur les résultats. La nouvelle organisation ferait gagner (en théorie) 0,8 M€ à Atos, et perdre combien à moyen terme ?

Malheureusement, nos dirigeants sont trop endoctrinés pour se poser ce genre de question évidente.

Les contrôleurs français et les opérationnels craignent à juste titre et comme par le passé, des pertes de compétences engendrant de graves dysfonctionnements. Ce qui augmente malheureusement leur charge de travail déjà conséquente. Ils souhaitent travailler avec leurs homologues offshorisés en langue française, la direction  prône donc Sofia (Bulgarie) comme choix. Mais cela ne résout  pas les problèmes inhérents à ces offshorisations : les coûts de formation, l’instabilité organisationnelle des services finances, la suspicion sur la fiabilité des données produites et le manque de proximité entre opérations et finances. Le groupe a d’autres soucis à gérer en ce moment et doit donc pouvoir s’appuyer sur des outils internes fiables pour reprendre sa place sur le marché actuel en croissance.

La CGT dénonce un plan de destruction de l’emploi, et rappelle qu’en France, les salariés parlent français ce qui faciliterait le travail…

Faciliter, cela n’a pas l’air d’être le mot d’ordre d’efficacité d’Atos !
Halte à l’externalisation des services financiers (et de toutes les activités d’ailleurs) !