La direction présente des projections économiques de l’activité de maintenance sur 2025 / 2027 suite à la « ré-internalisation » des équipes. Les tendances sont annoncées comme positives, notamment avec la mise en place de commerciaux dédiés.
Mais quand même, on a du mal à oublier, comme si de rien n’était, les vérités inverses assénées il y a six ans : une activité en déclin inéluctable, des métiers (et des salariés) sans avenir dans le groupe, on en passe et des plus amères, qui avaient fini par le débarquage des équipes de la maintenance dans une obscure société NSC France dénichée opportunément par Atos d’on ne sait où… Alors, certes, les « têtes pensantes » bien creuses qui avaient concocté ce discours, une ânerie parmi tant d’autres de leur cru, n’ont pas tardé à aller faire leurs petites affaires ailleurs sans état d’âme, mais on aura une pensée compatissante pour les exécutants des basses œuvres : eux sont restés, condamnés à débiter le nouveau crédo en affichant le même enthousiasme de commande qu’ils montraient à professer le contraire.
Et c’est pas fini ! Nous écrivions le mois dernier que le retour des salariés allait se faire sans tarder, dès le début 2025. Sauf que Atos et NSC France ont rompu brutalement et très inamicalement tout contact. Chaque société en rejette toute la responsabilité sur l’autre, la main sur le cœur et l’indignation en bandoulière. Si les dirigeants de NSC se comportent comme les margoulins qu’ils ont toujours été, souvenons-nous qu’Atos était allé les chercher pour faire affaire avec eux. Ils avaient alors l’air de bien s’entendre et d’encore mieux se comprendre. Sans commentaire…
Conclusion de tout ce cirque : NSC ne veut plus assurer les prestations de maintenance pour Atos, ni aujourd’hui ni demain ni jamais, fin de non-recevoir. Du coup Atos récupère tout de suite ses anciens salariés. A l’heure où nous écrivons ces lignes, ils sont déjà parmi nous. Malgré tout le mal qu’Atos avait dit d’eux, il faut bien que quelqu’un honore sans discontinuité les contrats de maintenance qui étaient sous-traités à NSC. Retour au bercail, donc, et accueil les bras ouverts par Tartuffatos. Enfin, n’oublions pas dans le tableau que les équipes ex-Atos en charge des datacenters, aimablement expédiées elles aussi chez NSC France, y sont toujours…
Il faut en revanche saluer les efforts louables consentis par les équipes de la Direction des Affaires Sociales et des Ressources Humaines pour mettre en place dans l’urgence et en un weekend la plus grande partie des pièces du puzzle administratif d’Atos – et c’est pas peu dire – afin de régulariser le retour immédiat des équipes de maintenance.
A ce jour 56 salariés sont concernés, 48 sont réintégrés immédiatement et 8 salariés protégés sont en attente de transfert pour validation préalable par l’Inspection du Travail. De l’avis d’Atos – et contre l’avis de NSC – d’autres salariés, en revanche, n’entreraient pas dans le périmètre juridique du transfert et ne seraient donc pas repris. Atos se dit prêt à examiner leurs situations individuelles s’ils peuvent apporter chacun la preuve de leur activité dans l’équipe de maintenance. Des discussions dans ce sens seraient en cours.
La démarche d’intégration et la stratégie de développement de l’activité resteraient identiques malgré l’anticipation de 2 mois survenue sur le planning initial. A noter que la direction prévoit un plan de formation afin de faire évoluer les compétences des salariés pour couvrir un périmètre technique élargi avec les mêmes équipes.
Les conditions du transfert (provisions de congés payés, de retraite, coûts additionnels) vont faire l’objet d’une action juridique auprès de NSC. Faute d’avoir repris le parc de véhicule, la direction fait actuellement un rappel des véhicules actuellement affectés à d’autres salariés.