C’est général : Il faut faire des économies encore et encore. C’est partout sur les sites : il faut réduire les locaux ! Sont présentés en CSE 2 dossiers de réaménagement concernant Rennes et Bordeaux.

  • Pour Rennes : la situation immobilière est un bâtiment de 3500 m², 365 postes de travail dont 80% Eviden, 20% Atos, et un coût de 1,3 M€ pour 2024. Une fréquentation moyenne mesurée à 39%. Le plan est de fermer le 4e étage, de réaménager le RdC et le 3e étage en espaces partagés. On ne connait pas le gain escompté avec la
    fermeture d’un étage sur 4. Mais il ne faut pas oublier les travaux d’aménagements et la facture inhérente…
  • Pour Bordeaux :la situation immobilière est de 2 bâtiments de 5000 m². Les effectifs sont de 529 salariés dont 70% Eviden, 30% Atos. Le coût immobilier est de 1,7 M€ en 2024. Une fréquentation moyenne mesurée à 30%. Le bail a été dénoncé en juin 2024. La direction est encore en négociation sur les rénovations des bâtiments. Le projet n’est pas encore assez abouti pour présenter une consultation devant les élus du CSE.

On échange avec les présentateurs. La CGT a construit une check-list de 90 points sur ce type d’opération immobilière issue des retex des déménagements/réaménagements antérieurs Atos. On a toujours les mêmes écueils de la part d’une direction qui a pour postulat l’angle financier alors que vos élus CGT ont un angle sécurité et conditions de travail, qui lui est défini par des lois et normes !

Les 5 questions fondamentales sont toujours :

  • La mesure moyenne de fréquentation n’est pas valable, ce sont les pics de présence qu’il faut prendre en compte. L’entreprise a l’obligation d’offrir un poste de travail à ses salariés.
  • Le nombre de m² par poste de travail ; recommandation NF X 35-102 : 15 m² par poste sur
    espace collectif 10 m² pour un bureau individuel, hors couloirs, dépendances, salles réunion, etc.).
  • Les études ergonomiques du poste de travail et d’éclairage qui répondent aussi à des normes INRS (Institut national de recherche et de Sécurité).
  • La sécurité physique : étude électrique, incendie, évacuation…
  • Et prévoir la croissance !

La direction ne répond pas aux questions et euphémise. Sur Rennes, le RH nous explique que les m² ont été étudiés en 2016 et que c’est inutile de recommencer ! Le directeur des affaires sociales se croit obligé de dépeindre les nouvelles conditions de télétravail qui réduisent théoriquement les surfaces de bureaux. Pour le futur et la croissance, ça bute sur les mots : croissance modeste – et donc conséquence sine qua non, on peut réduire les locaux !

Déjà les Représentants de Proximité (RP) ont émis un avis sur Rennes : « Nous considérons ce projet comme une nouvelle dégradation des conditions de travail des salariés pour satisfaire à des impératifs économiques et financiers, ce au détriment de la santé des salariés (hygiène, accentuation des risques psycho-sociaux, mal-être au travail…). Pour toutes ces raisons, les RP émettent un avis négatif sur ce projet de partage de bureaux. »

La CGT en remet une couche : le calendrier annoncé de début des travaux empiète sur l’information consultation au CSE qui doit être préalable. « Merci de respecter l’instance des représentants du personnel ! » avertit fermement la CGT qui rappelle à la direction ses obligations légales… Grand silence. Peut-être que nos dirigeants n’y ont pas pensé !

Entre la réalité ignorée, les dossiers souvent incomplets, et les perspectives peu analysées, vos représentants au CSE auront la possibilité de voter une expertise indépendante.
Avec cette direction, c’est un des moyens pour obtenir les véritables informations !