Depuis le début des annonces de la direction d’Atos, scission puis cession d’une partie de l’entreprise ne résolvant aucun des problèmes rencontrés, la CGT a toujours fortement pris position contre cet échec annoncé. Dans les instances de représentation du personnel, dans nos communications, lors de nos rencontres avec les dirigeants, nous avons systématiquement alerté contre ce soi-disant remède qui allait à coup sûr tuer le malade ! N’étant pas entendu en interne par une gouvernance décidément aveugle et sourde à toute remise en question, alors qu’elle est l’unique cause de la catastrophe en cours, nous avons interpellé les actionnaires, journalistes et décideurs politiques du front républicain pour obtenir le soutien nécessaire et faire pression sur la direction d’Atos pour qu’elle revienne à la raison.
La CGT Atos a eu de nombreux entretiens avec la presse et rendez-vous avec des députés et des sénateurs pour expliquer sa vision de la situation et les solutions à y apporter. Ainsi, plusieurs propositions de nationalisation temporaire d’Atos ont été faites au gouvernement qui, comme à son habitude, n’en a pas tenu compte. Des députés ont sollicité le ministère de l’économie et la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, des amendements ont été proposés à la loi de finance, sans succès. Pensez-donc, un enjeu majeur de souveraineté et 10 000 salariés en France n’inquiètent pas la crème de la représentation nationale macroniste !
Des sénateurs communistes, socialistes et républicains (aucun député renaissance dans le groupe…) ont lancé une mission d’information. Les organisations syndicales ont été auditionnées le 20 février. Nous avons eu droit à quelques beaux exemples de revirement de la part de certains qui, après avoir encensé les projets de scission de la direction et les avoir justifiés en ignorant totalement TFCo, laissé sur le bas-côté comme quantité négligeable, se déclarent aujourd’hui être les gardiens de la sauvegarde de l’emploi… Sans doute se sont-ils rangés à l’avis de la très grande majorité des salariés, déçus qu’ils sont de leur « collaboration » avec la direction. La félonie ne paie-t-elle plus ?
La CGT a continué à défendre la vision d’une entreprise intégrée conservant toutes les activités du groupe, a demandé une commission d’enquête pour comprendre comment Atos a pu en arriver là ! Où est passée la richesse produite par les salariés ? Nous avons proposé que l’état garantisse un prêt bancaire afin de solder les dettes les plus urgentes et d’attirer de nouveaux investisseurs à même de définir une vraie stratégie !